Un article du Wall Street Journal titre « The Slowest Generation » pour décrire le comportement des coureurs de fond (sur route) actuels.
L’auteur âgé de plus de 50 ans fait part de son expérience. Il termine dans les 11% les plus rapides de son Triathlon de Chicago. Cela l’a conduit à examiner l’évolution des performances des coureurs en fonction des tranches d’âge. Il lui semble constater que les plus âgés ont des performances supérieures à la moyenne des coureurs (« That’s right: Team Geriatric outperformed the field. »).
En effet, le chrono moyen des Américains sur marathon s’est allongé de 44 minutes entre 1980 et 2011 (Running USA).
Le fait est que dans les courses actuelles sur route, tout le monde est gagnant ! 🙂 La course n’est alors pas une compétition comme sur une piste où seule l’élite est récompensée. Sur route, le « finisseur » a une médaille. « L’important, c’est de participer » est une réalité qui accroît le nombre d’inscrits. Y compris parmi les plus âgés.
Ainsi, d’après Running USA, le nombre d’inscrits à des événements de type Marathon et Semi-Marathon est passé de 4,8 millions en 1990 à 15,5 millions en 2012.
Au final, au lieu de la génération la plus lente, nous avons peut-être, au contraire, une prise de conscience plus large de l’importance de courir, de faire du sport et de se faire plaisir en participant à des compétitions où l’enjeu est simplement de finir… Néanmoins, ce recul des performances ne paraît pas être généralisable à l’Europe où la notion de compétition reste encore tenace.