Les données personnelles sont le nouveau (enfin depuis quelques années déjà) magot d’Internet et en posséder un maximum semble être un sacré atout. Mais le RGPD c’est maintenant ! Quiconque a un compte sur n’importe quel service Internet doit le savoir, vu les modifications des conditions générales reçues ces dernier jours… Tous les grands et les petits du numérique de ce monde se sont fendus d’un mail, d’une alerte, d’une sommation, d’une newsletter, etc. nous expliquant que nos données étaient conservées pendant un certaine durée, pour une certaine raison.
Le RGPD n’empêche donc pas de collecter des données personnelles mais il faut dire pourquoi.
Le site pribot confirme le large éventail des données récupérées et leur destination. Vous pouvez désormais choisir le moins gourmand des acteurs du numérique. Par exemple entre You Tube et Daily Motion, si on veut protéger son patrimoine de données, le choix n’est pas difficile.
Encore mieux, entre Google et Qwant, la différence est saisissante mais il est vrai que le modèle de Qwant est basé sur la non-collecte des données.
Le Wall Street Journal a publié une étude fort intéressante sur ce sujet. La palme de la récupération revient sans conteste au selfie posté sur Facebook. Ainsi lorsque vous pensez publier une simple photo, Facebook collecte dans le même moment pas moins de 20 types de données additionnelles* telles que :
Il faut convenir que conserver la capacité de stockage de votre téléphone, le niveau de sa batterie ou encore la force du signal sont des données capitales ;). En revanche, la liste des applications et des fichiers disponibles ou encore les activités auxquelles je m’adonne laissent perplexe. D’après cet article du WSJ, Apple serait la société qui toucherait le moins à nos données personnelles mais son modèle économique n’est pas basé sur la thésaurisation de ces informations.
En conclusion, si le RGPD ne changera en fait sans doute pas grand-chose à ces pratiques, les utilisateurs sont en fait plus informés de ce qui est collecté, pourquoi faire et pour quelle durée. Mais rien n’interdira de récupérer de plus en plus d’information lors d’un selfie, d’un appel ou d’une recherche GPS. Et la croissance de Facebook depuis le scandale de Cambridge Analytica semble montrer que ces pratiques sont acceptées ou considérées comme inévitables…
*Source Wall Street Journal (accès payant)