Je ne suis pas fan du terme Ubérisation qui a souvent été « surexploité » et utilisé pour décrire des situations ne correspondant ni aux pratiques d’Uber, ni aux conséquence à la stratégie de cette entreprise. Il a parfois suffi qu’une application viennent proposer un nouveau service pour qu’elle soit affublée de la faculté d’ubériser telle ou telle profession sans que le lien avec Uber (ou ses méthodes soit très clair). Bref, je n’aime pas. Mais depuis quelques jours, il n’est pas illégitime de dire que Uber veut ubériser l’IA avec Ludwig ;).
En ouvrant sa plateforme d’IA sur Git, Uber met à disposition une boîte à outils assez simple d’utilisation et qui ne nécessite pas de développement. Elle se gère en ligne de commande mais elle reste (pour des manipulations de base) accessible à (presque) tous.
Ludwig s’appuie notamment sur Tensorflow (donc a besoin de Python 3.6) et s’exploite avec des commandes du type :
ludwig train –data_csv ~/credit/creditscoring.csv
pour lancer tous les traitements des données contenues dans un fichier csv
ludwig visualize –visualization learning_curves –training_statistics …
permet de visualiser les données et enfin,
ludwig predict –data_csv
effectue les prédictions sur la base d’un modèle à fournir en argument.
Ludwig est ainsi une brique intéressante pour effectuer rapidement des traitements de ML. Il manque une couche graphique comme certains outils en proposent déjà (BigML, KNIME, par exemple) mais l’ouverture de la plateforme permet d’en créer une et il est probable qu’une interface évitant la ligne de commande sera prochainement disponible. Ludwig est ici…
L’ubérisation (littéralement) de l’IA est-elle en route ?