L’article 167 de la Loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques (dite Loi Macron) autorise des prêts entre entreprises sans passer par une banque. Les condition prévues par la loi permettent à des société d’octroyer « des prêts à moins de deux ans à des microentreprises, des petites et moyennes entreprises ou à des entreprises de taille intermédiaire avec lesquelles elles entretiennent des liens économiques le justifiant. »
Fin avril, le décret de mise en oeuvre de cet article a été publié en précisant les conditions d’éligibilité (par exemple, le montant de l’ensemble des prêts que peut accorder une société prêteuse ne peut excéder 50 % de sa trésorerie).
Une étude du cabinet ARC estime à 67% les entreprises qui notent un désengagement des banques vis-à-vis des PME depuis 2008.
Cet article de la loi est donc une réelle innovation (encore une « disruption » ? :)) vis à vis du modèle classique des prêts bancaires. Quoi qu’il en soit, pour les entreprises, c’est une avancée.
«C’est une approche très novatrice dont les entreprises n’ont pas encore mesuré toutes les implications, estime Jacky Lintignat, directeur général de KPMG. Même si indiquer à son client qu’on a des difficultés de trésorerie sera sans doute plus facile à dire dans des filières très intégrées comme l’aéronautique et l’automobile, où les entreprises ont l’habitude de travailler ensemble» (Source le Figaro)