Les services du Premier Ministre ont publié la doctrine de l’État en matière de gestion des données dans le nuage. Cette note a pour objectif « de développer massivement l’utilisation de l’informatique en nuage au sein de l’administration et à terme d’en faire la norme. » Le document est disponible ici : Doctrine Nuage PM
Jusqu’à présent l’État n’a pas été très performant pour ce qui de mettre à disposition un « cloud souverain« , ce que cette note reconnaît « Les tentatives précédentes focalisées autour de la création d’un cloud souverain comme unique solution à la problématique ont donné des résultats limités« . Baptisé, en 2009, « Andromède », le projet envisageait la construction d’un important centre d’hébergement de données informatiques appuyée sur une enveloppe de 150 millions d’euros d’argent public. Au final, l’État a investi deux fois 75 millions d’euros via la CDC dans deux projets (Cloudwatt aujourd’hui propriété d’Orange et Numergy passé dans le giron de SFR et Bull) .
À présent, l’État suggère une offre à trois niveaux et dont les services peuvent être commandés via l’UGAP (donc sans mise en concurrence). Ainsi, « Ces offres devront répondre à des critères minimaux en termes de fonctionnalité, de réversibilité et de sécurité et pourront faire l’objet de labélisations en fonction de leurs caractéristiques« . Bien évidemment, Cloudwatt et Numergy répondent à la demande mais d’autres acteurs sont éligibles.
La démarche proposée est destinée à être élargie : « L’ensemble des offres des trois cercles a vocation à être ouvert aux collectivités locales et aux établissements publics volontaires en fonction de la politique d’usage définie ci-dessus. » Cependant, les collectivités et administrations restent soumises à la règle de l’hébergement « souverain » pour les contenus qui relèvent du patrimoine national (c’est à dire à peu près tout ce que produit une collectivité ou une administration). Ce sujet avait été abordé dans une précédente note.