Il y a finalement (et paradoxalement) assez de peu de notes très personnelles sur cet espace. Mais l’occasion est un peu particulière puisque ce dimanche je prenais le départ du 30ème Marathon de la Liberté à Caen.
Nous étions quelques 1600 à prendre le départ sous un soleil de plomb (26°) à 9h20.
Je n’ai pas fait le temps espéré (4h55 au lieu de 3h55 !) mais je me classe 1000ème 🙂
Au 10ème kilomètre, il était évident que je ne pourrai pas respecter les temps prévus, j’ai donc fait une pause rafraîchissement mais la chaleur restait difficilement supportable (pour les autres aussi sans doute mais ils devaient être plus solides 🙂 ).
Après ce petit coup de chaud, mon cerveau reptilien (si ça existe vraiment mais ça fait scientifique) a donc basculé en mode préservation des organes essentiels et de protection des éléments vitaux. Mon envie d’avoir la médaille et le t-shirt m’ont porté jusqu’au bout (et puis je ne m’étais pas entraîné 12 semaines pour être arrêté par un coup de soleil !). De toutes les façons, le premier poste de secours était au 20ème kilomètre, il me semble (ce qui fait quand même loin).
Au 15ème kilomètre, un grand merci à Chloé, dossard 476, qui m’a hurlé dessus « Allez on s’arrête pas, vas y ». Le conseil n’était pas idiot. Une fois arrivée au semi, je me suis dit que je pouvais trottiner jusqu’au 25. Entre temps, j’avais perdu le dossard 476.
Au 25ème, il ne restait plus que 17 kilomètres (d’ailleurs merci à celle qui m’a envoyé un texto au 10ème pour me dire « allez plus que 30kms », je ne l’ai vu qu’après mais ça aide. Elle se reconnaîtra).
Le temps devenait un peu plus nuageux et un gars m’a parlé d’un Mathieu devant moi Je ne connaissais pas ce Mathieu mais j’ai continué à courir pour le retrouver et puis la côte de Bénouville passée, il me semblait me souvenir que ça descendait ensuite. En fait, Mathieu était le village du 30ème kilomètre. Et sincèrement, quand on a fait 30 kms, on en fait 42.
J’ai retrouvé le dossard 476 qui s’était arrêté mais je ne sais plus à quel kilomètre nous étions. Les neurones sont nettement moins performants quand il fait chaud et que les jambes sont fatiguées. Il doit y avoir une connexion neuronale qui s’éteint provisoirement (enfin j’espère que c’est provisoire).
La descente de Folie autour du 34 fait un bien fou. Il faisait presque frais. Je me suis laissé rouler jusqu’au 40ème où j’ai trouvé le ravitaillement plutôt bienvenu. Et puis il n’y avait plus que 2 kms. En plus, Yohan m’attendait au 41 avec sa famille, donc je devais faire bonne figure. J’ai donc décidé une accélération assez impressionnante comme le montre la photo qu’il a faite (on ne se rend pas bien compte mais je suis à fond).
Au 42ème, étonnamment, il reste 200 mètres qui sont super longs. Mais j’avais retrouvé le dossard 476 et on a décidé de terminer dans un sprint incroyable sous les acclamations du public et du speaker qui n’en croyait pas ses yeux (et Yohan a fait de superbes photos)
Compte-tenu de ma vitesse, il n’a pu m’avoir que de dos sur la seconde photo…
Au final, un chrono un peu décevant évidemment mais impossible de faire mieux (pour moi) dans ces conditions. Une superbe médaille, un joli t-shirt, une chaleur infernale, 42 kms de paysages paraît-il agréables (mais je n’ai pas su les apprécier), des bénévoles toujours sympas, des participant(e)s vraiment solidaires.
Un grand merci au dossard 476 (Chloé), à Yohan, à Guillaume, à Manu et Laurent, à la dame en bleu, au gars en noir, aux bénévoles et aux militaires qui sécurisaient la course et qui eux devaient avoir très très chaud.
Chiffres : 42 kms (ça ne fait que 4 fois 10kms en fait), 26°, 2kg de perdus, 1000 ème, 4h54’59 » (temps réel), 217 VH2,