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Intermédiation en assurance: du numérique à l’intelligence artificielle

La Chambre Syndicales des courtiers en assurance s’est penchée sur l’impact de l’IA sur son secteur d’activité. Elle a produit un livre blanc qui trace des perspectives a minima mais qui met en évidence une appétence pour un tiers des sondés (donc 2/3 qui ne sont pas intéressés).

L’Institut Intermédius est un groupe de réflexion sur le secteur de l’intermédiation en assurances émanant de la Chambre Syndicale des Courtiers d’Assurances (organisation syndicale patronale des courtiers d’assurances). Le conseil scientifique d’Intermédius rassemble, notamment, CE Eboué (le PDG de Roland Berger), Nozha Boujemaa, Directrice de l’Institut Data IA ou encore Alexis Laporte, le fondateur d’Hubware.

Cette année (2019), l’Institut a concentré ses travaux sur l’intelligence artificielle et a procédé à une étude auprès des cabinets de courtages. Le moins qu’on puisse dire est que ça démarre doucement : 61% des cabinets sondés ont répondu à l’étude et seuls 3 cabinets (page 15) disent avoir initié un projet d’IA (mais 34% des 61% envisagent de le faire).

La RPA pourrait être le premier axe repéré par l’Institut qui évoque la possibilité de réduire les tâches répétitives (« Le secteur de l’assurance se caractérise par un grand nombre de processus répétitifs (souscription, gestion de sinistres) d’une part et une grande quantité de données déjà disponibles d’autre part« ).

Trois grandes recommandations ressortent de ce livre blanc :

  • Orienter la culture des cabinets de courtage vers l’innovation et l’expérimentation
  • Repenser le parcours client, proposer une nouvelle valeur ajoutée
  • Appréhender l’IA grâce à la formation

Trois actions sont aussi prévues pour booster l’IA dans ce secteur :

  • Incuber une startup
  • Créer un Workshop Insutech
  • Assurer le suivi des recommandations

Le monde de l’assurance est assez dynamique en IA (détection de fraudes, modèles prédictifs, par exemple). En revanche, celui de l’intermédiation, au regard de ce rapport paraît plus « prudent ». Il me semble qu’il manque un vrai projet qui viennent bousculer les habitudes et montrer tout l’intérêt de ces technos dans un secteur où, pourtant, l’IA devrait pouvoir proposer de nouvelles méthodes de travail, des approches différenciantes. Peut-être qu’avec un peu de Design, ça passerait mieux, à moins qu’un trublion viennent prochainement bousculer la profession…

INTERMEDIUS 2018 Livre blanc IA et intermédiation

PS : comme (presque) toujours, l’illustration vient de Pixabay. Je n’avais pas de bonne idée pour illustrer l’intermédiation en assurances. Ce paysage permettait donc se détendre avant la lecture de la note