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Apple, le vent va (sans doute) tourner…. un jour

Ce jeudi 2 août, l’action Apple a atteint les 207 dollars alors qu’elle valait autour de 1,5 dollar en 1997. Sa capitalisation est à ce jour de 1.000.000.000.000 dollars…

Pourtant, depuis 20 ans, régulièrement, il se trouve des spécialistes pour annoncer que l’entreprise Apple est fragile, que son modèle économique ne tient qu’à trop peu de produits, que la valeur de l’action va baisser, etc…

Ainsi, en 1997, Michael Dell déclarait lors du retour de Steve Jobs : « A sa place, je fermerai tout et je rendrai leur argent aux actionnaires.« . 2006, l’action Apple dépassait celle de Dell.

En avril 2012, dans les colonnes de Forbes, un analyste expliquait que Apple était clairement une bulle car, notamment, Steve Jobs n’était plus là, les produits étaient des jouets et que la courbe de l’action montrait clairement qu’il s’agissait de celle d’une bulle.

La même année, Le Figaro précisait que lorsqu’Apple serait rentré au Dow Jones, il serait prudent de vendre : « On peut en revanche penser qu’une fois que la valeur sera entrée dans l’indice, elle sera à son apogée, ce qui signifie qu’il faudra commercer à vendre pour prendre ses bénéfices. A ce titre, nous disposons d’un bon exemple avec Microsoft qui est entré dans le Dow Jones en 1999 au plus haut historique. Depuis le cours de l’action n’a cessé de baisser…« . Apple entrait au Dow Jones à la place d’ATT en mars 2015.

En 2016, un site spécialisé sous le titre « un avenir boursier pessimiste » s’interrogeait sur un possible déclin avec cette analyse : « l’analyse technique en données hebdomadaires indique clairement que la chute du cours de l’action Apple confirme une entrée dans un cycle baissier durable. La cassure définitive du support à 93 $ confirmerait ce scénario. »

Sans remettre en cause les compétences de ces analystes, cela démontre que les prévisions boursières ne sont pas une science exacte et qu’elles ne peuvent être que très partielles et fugaces. Il est difficile de maîtriser tous les facteurs impliqués dans l’avenir d’une entreprise et sa valorisation.

Aujourd’hui Apple est la plus forte capitalisation boursière mondiale avec 1000 milliards de dollars. Il est évident/probable qu’un jour cet « empire » s’écroulera mais aucun élément rationnel ne permet d’en déterminer la date. Est-ce qu’un algorithme d’IA serait plus pertinent qu’un être humain ? Il est possible que la capacité à intégrer de très nombreux facteurs dont des signaux faibles, des données directes sur l’entreprise et des informations générales sur le marché soit plus facile pour un algorithme. Encore faut-il qu’il soit correctement informé et réglé pour produire des résultats pertinents…

En tous les cas, comme disait Jean Dutour « La seule chose dont on soit sûr, en ce qui concerne l’avenir, c’est qu’il n’est jamais conforme à nos prévisions. » (j’ai déjà utilisé Pierre Dac sur ce thème …)