En septembre dernier, le remboursement par l’assurance maladie des consultations médicales à distance est devenu possible. Ce week-end, cette faculté a connu un nouvel élan avec l’ouverture par Doctolib de son système de vidéo-consultation.
Conformément aux règles de l’assurance maladie (et comme pour les autres acteurs) :
- La téléconsultation n’est proposée qu’aux médecins.
- La téléconsultation n’est jamais le mode unique de consultation du médecin.
- La téléconsultation n’est proposée qu’aux patients déjà connus du médecin et vus physiquement par ce dernier durant les 12 derniers mois.
D’après le communiqué de presse de l’entreprise française (créée en 2013) une centaine de médecins utiliserait déjà cette solution. Doctolib rejoint ainsi Livi, entreprise suédoise qui propose ce service sur smartphone.
Livi liste sur sa page d’accueil les principales affections traitées à distance. Il manque dans cette liste, à mon avis, toutes les consultations de suivi qui peuvent être mises en place, par exemple, dans le cadre de la médecine sportive et la rééducation après un traumatisme ou tout arrêt sportif. Le médecin peut, en fonction, d’une auto-évaluation du sportif déterminer l’efficacité du traitement.
L’association Agir pour la Télémedecine et son HubTeleMed militent aussi pour un développement fort de cette approche.
Cependant, les pratiques des différents (télé)acteurs sont étroitement contrôlées par l’Ordre des Médecins. Ainsi, en octobre 2018, le Conseil de l’Ordre mettait en demeure la société Qare (autre acteur de la téléconsultation) de faire cesser ses campagnes publicitaires en précisant que « l’Ordre entendait maintenir clairement son engagement contre toute ubérisation du système de santé via des moyens numériques« . Les positions de l’ordre sont disponibles ici :
D’après un article des Echos, l’État, dans son budget , tablait sur 500.000 actes de téléconsultation en 2019, un million en 2020, puis 1,3 million en 2021, notamment pour lutter contre les déserts médicaux. Combinée à tous les objets connectés de santé, cette pratique devrait, en effet, croître dans les prochaines années.