En novembre 2017, l’Université de Montréal initiait des travaux de co-construction pour un développement responsable de l’intelligence artificielle. Ceux-ci ont abouti à une déclaration (judicieusement nommé Déclaration de Montréal) qui énonce un certain nombre de recommandations devant guider le développement de l’Intelligence Artificielle
Ceux-ci sont classés en 10 « principes » :
- PRINCIPE DE BIEN-ÊTRE
- PRINCIPE DE RESPECT DE L’AUTONOMIE
- PRINCIPE DE PROTECTION DE L’INTIMITÉ ET DE LA VIE PRIVÉE
- PRINCIPE DE SOLIDARITÉ
- PRINCIPE DE PARTICIPATION DÉMOCRATIQUE
- PRINCIPE D’ÉQUITÉ
- PRINCIPE D’INCLUSION DE LA DIVERSITÉ
- PRINCIPE DE PRUDENCE
- PRINCIPE DE RESPONSABILITÉ
- PRINCIPE DE DÉVELOPPEMENT SOUTENABLE
Leur interprétation peut éventuellement être (un peu trop) libre (comme par exemple les règles :
Les Systèmes d’IA doivent permettre aux individus de satisfaire leurs préférences, dans les limites de ce qui ne cause pas de tort à un autre être sensible.
Les Systèmes d’IA ne doivent pas constituer une source de mal-être, sauf si ce dernier permet d’engendrer un bien-être supérieur que l’on ne peut atteindre autrement.)
Néanmoins, cette charte éthique est intéressante car elle fixe un cadre auquel des entreprises ou des organisations peuvent se référer et qu’elles peuvent explicitement indiquer avoir respecté. Elle intègre des aspects sociétaux, écologiques et évidemment humains. L’objectif est que l’humain conserve le contrôle sur les algorithmes et les machines qu’il produit.
Cependant, elle sous-estime (mais pouvait-elle faire autrement ?) la propension humaine à chercher la satisfaction d’intérêts personnels avant les intérêts collectifs. Il faudrait, pour lui donner plus d’efficacité, la renforcer par des actions concrètes. Quoi qu’il en soit, je l’ai signée en l’état, ce premier pas devant être soutenu 🙂
et le lien pour rejoindre les signataires est ici.