En avril dernier, Google a lancé son Early Adopter Program pour Gmail. Ce programme permet d’accéder aux nouveautés de la solution de messagerie. Gmail EAP s’active simplement dans la console d’administration.
Parmi les améliorations certaines sont pilotées par des modules d’Intelligence Artificielle. Google indique, par exemple, que l’IA assiste les utilisateurs pour suivre ou répondre à temps à des messages (Nudging) ou avec la fonction SmartReply.
Fin juillet, l’intégration de l’IA dans la suite Google se poursuit avec un module de correction grammatical (Grammar Suggestions in Google Docs) qui vient enrichir Google Docs. L’éditeur indique exploiter les capacités de Machine Learning de son IA pour corriger des erreurs simples (utilisation d’un déterminant incorrect) ou complexes (utilisation de subordonnées).
Simultanément, Apple qui est en difficulté en Chine (dans une affaire de contenus insuffisamment contrôlés dans iMessage) annonce travailler au déploiement d’un moteur d’Intelligence Artificiel pour mieux analyser les contenus frauduleux dans les messages.
L’Intelligence Artificielle revient donc à des fondamentaux avec l’analyse de contenus textuels (que l’on trouvait déjà avec les Definite Clause Grammar – DCG ou Q-systems dans les années 60-70). Google ne donne pas beaucoup d’indications sur les algorithmes utilisés mais évoque un moteur de traduction (« To solve grammar corrections, we use a unique machine translation-based approach to recognize errors and suggest corrections on the fly »). Par rapport aux premiers systèmes, les environnements actuels sont enrichis par une capacité de suggestions et d’apprentissage. En outre, ne pas être cantonné à un contexte spécifique (comme pouvait l’être METEO) augmente la difficulté de traitement par rapport aux systèmes initiaux.