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Le marronnier du (Très) Haut Débit

2013, 2015, 2017…, les études se suivent et se ressemblent. Nos gouvernements successifs semblent mettre un point d’honneur à permettre une égalité d’accès pour tous au très haut débit. Nous en sommes loin.
En septembre 2013, Cécile Duflot, alors ministre de l’Egalité des territoires et du logement demandait à Claudy Lebreton, président de l’Assemblée des départements de France (ADF), un rapport sur les territoires numériques pour lutter contre la e-exclusion, renforcer le lien social, développer le télétravail et assurer (déjà !) un meilleur accès aux services. Ce rapport mettait en lumière un risque de renforcement des inégalités en fonction des régions, sauf à inventer de nouvelles méthodes de gouvernance, à déployer les politiques locales innovantes et à faire converger l’action publique et l’intervention privée.

Télécharger ici le rapport de 2013

En novembre 2015, suite à la seconde conférence du très haut débit organisée en juillet par Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du numérique, le rapport commandé à messieurs Maurey et Chaize par le Sénat pointait encore les écarts entre la volonté affichée par nos élus et la réalité du terrain sous le titre évocateur « Veiller au respect des engagements pour éviter de nouvelles désillusions ». En effet, seuls 12,5 % des citoyens bénéficiaient du très haut débit à l’époque, écart encore accentué en fonction des territoires. La Haute Assemblée demandait alors un engagement de déploiement des opérateurs privés et la pérennisation des subventions de l’Etat.

Voir le rapport sur le site du Sénat

Aujourd’hui, où en sommes-nous ? Selon une étude UFC-Que Choisir, 7,5 millions de citoyens, soit 11% de la population, ne peuvent pas se connecter à internet de manière satisfaisante.

Les habitants des communes de moins de 1000 habitants sont les plus touchés. Emmanuel Macron a fixé un objectif ambitieux à son gouvernement : couvrir en très haut débit l’ensemble du territoire d’ici 2020, pour ne laisser aucun territoire à la traîne dans la transition numérique. Et le chantier devient urgent. En effet, d’ici 2022, 100% des démarches administratives pourront être effectuées en ligne – sauf première délivrance des documents d’identité officiels. Souhaitons que la date de 2035 avancée par UFC-Que Choisir relève du scénario catastrophe…